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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 05:40

 

Un homme de prière

Arrivés au chapitre 2, nous trouvons Daniel dans une situation très difficile. Le roi avait demandé la chose la plus invraisemblable. Il avait sommé ses «sages» de lui indiquer et d’interpréter un songe depuis longtemps oublié, qui remontait manifestement à plusieurs années (Dan. 2:1). Tous ces «sages» devaient être mis en pièces, s’ils ne pouvaient faire connaître le songe ! «Les Chaldéens répondirent devant le roi et dirent : Il n’existe pas un homme sur la terre qui puisse indiquer la chose que le roi demande ; c’est pourquoi aucun roi, quelque grand et puissant qu’il fût, n’a demandé chose pareille d’aucun devin, ou enchanteur, ou Chaldéen ; et la chose que le roi demande est difficile, et il n’existe personne qui puisse l’indiquer devant le roi, excepté les dieux, dont la demeure n’est pas avec la chair. À cause de cela, le roi s’irrita et se mit dans une très grande colère, et commanda de détruire tous les sages de Babylone. Et un décret fut promulgué portant que les sages fussent tués ; et on chercha Daniel et ses compagnons, pour les tuer» (Dan. 1:10-13). À moins de vaincre cette difficulté, il n’y avait pas d’autre issue pour eux que la mort par l’épée. Alors se produit quelque chose de très beau. Daniel demande au roi de lui accorder du temps, et à Dieu de l’éclairer. «Et Daniel entra et demanda au roi de lui accorder du temps pour indiquer au roi l’interprétation. Alors Daniel s’en alla à sa maison et fit connaître la chose à Hanania, Mishaël et Azaria, ses compagnons, pour implorer, de la part du Dieu des cieux, ses compassions au sujet de ce secret, afin que Daniel et ses compagnons ne fussent pas détruits avec le reste des sages de Babylone» (1:16-18). Cela signifie tout simplement, bien-aimés, que Daniel rassembla ses frères pour une réunion de prières. Avez-vous des difficultés en chemin ? Rassemblez-vous pour la prière. Voilà ce que je vous conseille. Daniel expose à ses frères le problème et la gravité de la situation, puis il leur dit qu’ils doivent se rassembler pour prier.

Et quel est le résultat ? «Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision de la nuit. Alors Daniel bénit le Dieu des cieux» (1:19). Et ensuite ? Daniel va-t-il le dire sur le champ à ses frères ? Non, car un ordre admirable règne dans son coeur.

Un homme de louange

Daniel commence par une réunion d’adoration. Il bénit Dieu. Et vous allez voir de quelle manière admirable il répand son âme devant Dieu : «Daniel répondit et dit : Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité ! car la sagesse et la puissance sont à lui, et c’est lui qui change les temps et les saisons, qui dépose les rois et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui connaissent l’intelligence : c’est lui qui révèle les choses profondes et secrètes ; il sait ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure auprès de lui. Toi, Dieu de mes pères, je te célèbre et je te loue, parce que tu m’as donné sagesse et puissance, et que maintenant tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé, nous ayant fait connaître la chose que réclame le roi» (Dan. 2:20-23). Oh ! Combien son âme trouvait ses délices en Dieu lui-même ! Quelle juste perception de Dieu avait cet homme ! Combien son âme était transportée en réalisant comme il est béni d’avoir affaire à Dieu ! «Tu m’as fait connaître ce que nous t’avons demandé». Remarquez bien ce petit mot «nous». Daniel avait recherché la communion de ses frères dans la prière, et maintenant, dans sa reconnaissance qu’il exprime à Dieu, il inclut aussi ses frères. Oui, il réalise profondément dans son âme combien il est béni d’avoir affaire à Dieu.

Vous avez donc ici un homme séparé, un homme pieux, un homme dont la conduite plaît au Seigneur, et qui est intelligent dans les voies de Dieu. Le résultat, c’est qu’il peut dire au roi exactement ce qui va arriver.

Un homme prospère

«Alors le roi éleva David en dignité, et lui fit beaucoup de grands dons, et l’établit gouverneur sur toute la province de Babylone, et grand intendant de tous les sages de Babylone. Et Daniel fit une demande au roi, qui établit Shadrac, Méshac et Abed Nego sur les services de la province de Babylone. Et Daniel se tenait à la porte du roi» (2:48-49). Récompensé, et personnellement élevé, Daniel n’oublie pas ceux qui étaient avec lui à la réunion de prière. Il partage tout avec eux.

Quel saint admirable était Daniel ! Je trouve qu’il y a quelque chose de touchant dans son caractère, quelque chose qui me rappelle l’apôtre Paul, à la différence de nous-mêmes. Quelle mesquinerie et quel égoïsme lamentables, nous manifestons souvent ! Nous avons été appelés à jouir de la plénitude des choses de Dieu, et il est d’une immense importance que nous ne cessions jamais de les partager avec d’autres.

Daniel était un homme de prière et de louange, et comme il partageait tout ce qu’il recevait avec ses frères, il prospérait (6:28). Tel est le secret d’un saint qui prospère. Remarquez bien ceci : si je possède la lumière, ce n’est pas pour moi-même, mais pour les autres. Nous ne sommes que des vases, dans lesquels Dieu verse sa lumière ; aussi, qu’il s’agisse de l’évangile ou de la vérité touchant l’Assemblée, nous sommes responsables de la répandre en la communiquant à d’autres. Et je crois que la vérité que vous et moi pouvons glaner et récolter ne tardera pas à s’effriter dans nos propres âmes, si nous manquons de l’utiliser et de la répandre autour de nous. Nous devenons sujets à une sorte d’assèchement spirituel. Beaucoup de chers enfants de Dieu souffrent de cette maladie. Ils acquièrent la vérité sans que personne d’autre n’en profite. Pourquoi ? Parce qu’ils ont été si occupés d’eux-mêmes, si absorbés, qu’ils n’ont vraiment ni le temps, ni le désir de penser aux autres ! Ce qu’ils auraient dû transmettre, ils le gardent, mais seulement pour le perdre en fin de compte, car tout s’est desséché ! Je crois que Daniel nous donne une belle leçon à ce sujet.

Un homme fidèle

Les chapitres 5 et 6 forment un tout qui illustre bien cette fidélité. Au chapitre 5, Daniel est introduit devant le roi Belshatsar et fait preuve d’une grande fidélité en annonçant à celui-ci son destin. Je ne parle pas ici de Daniel en tant que prophète, mais en tant que saint. Il se montre plein de courage et de fidélité lorsqu’il expose devant le roi ses péchés, et qu’il lui dit quelle sera sa fin. Remarquez aussi combien cet homme de Dieu est véritablement indépendant, et cela de toute manière. Il ne désire aucune récompense : «Que tes présents te demeurent, et donne tes récompenses à un autre» (5:17). Il ne veut pas des présents du monde, et pas du tout ! Il ne dépend que du Seigneur. Il reçoit tout du Seigneur pour lui-même, et il a quelque chose à donner à chacun sur cette terre. Il est fidèle quant à l’homme, au chapitre 5, et devient cependant «le troisième gouverneur du royaume», ce royaume qui prit fin «en cette nuit-là». Nous allons voir maintenant, au chapitre 6, de quelle manière admirable il fut fidèle à Dieu.

Un homme haï

La fidélité de Daniel, sa loyauté, et son élévation qui en fut la conséquence, tout cela fit de lui l’objet de la haine de tous. Je crois, bien-aimés, qu’il est merveilleux d’être profondément haï pour l’amour de Christ. Lorsqu’un homme ici-bas est véritablement pour Dieu, et qu’il est le canal de la lumière, de la vérité et de la grâce de Dieu, il peut être sûr d’être haï, et s’il l’est pour l’amour de Christ, qu’il en remercie Dieu ! «Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous retrancheront de leur société, et qu’ils vous insulteront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l’homme. Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel, car leurs pères en ont fait de même aux prophètes» (Luc 6:22-23). C’est ce que firent les apôtres, car nous lisons : «Et ayant appelé les apôtres, ils leur enjoignirent, après les avoir battus, de ne pas parler au nom de Jésus, et les relâchèrent. Eux donc se retiraient de devant le Sanhédrin en se réjouissant d’avoir été estimés dignes de souffrir des opprobres pour le nom» (Actes 5:40-41). Et il est encore écrit : «parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui» (Phil. 1:29). L’apôtre Pierre dit aussi : «Mais, si même vous souffrez pour la justice, vous êtes bienheureux ; et ne craignez pas leurs craintes, et ne soyez pas troublés» (1 Pierre 3:14).

«Mais en tant que vous avez part aux souffrances de Christ, réjouissez-vous, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec transport. Si vous êtes insultés pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux, car l’Esprit de gloire et de Dieu repose sur vous : de leur part, il est blasphémé, mais quant à vous, glorifié» (1 Pierre 4:13-14).

La cause profonde de cette haine contre Daniel était son élévation constante décrétée par les monarques successifs qu’il servit si fidèlement. Son histoire en relation avec Nebucadnetsar, Belshatsar, Darius et Cyrus, couvre une période de soixante dix ans. Il fut d’abord élevé par Nebucadnetsar au rang de gouverneur régional (2:48), puis, par Belshatsar, à celui de Premier Ministre adjoint (5:29). À ces fonctions, Darius ajouta celle de grand Intendant du roi, si je puis dire : «Il plut à Darius d’établir sur le royaume cent vingt satrapes, pour qu’ils fussent dans tout le royaume ; et au-dessus d’eux, trois présidents, dont Daniel était l’un, pour que ces satrapes leur rendissent compte, et que le roi ne souffrit aucun dommage» (6:12). Ce poste élevé lui fut attribué à cause de la grande confiance qu’il inspirait.

«Et ce Daniel surpassa les présidents et les satrapes, parce qu’il y avait en lui un esprit extraordinaire ; et le roi pensa à l’établir sur tout le royaume» (6:3). Un esprit extraordinaire était en lui. Quel beau trait de caractère, bien-aimés ! L’esprit d’un homme est infiniment plus précieux que ce qu’il dit. Il se peut qu’avec l’aide de Dieu je prononce beaucoup de belles paroles, que peut-être vous entendrez et aimerez, mais que vous oublierez, tandis que si je vous ai fait quelque mal, vous ne l’oublierez jamais. Puissions-nous avoir cet esprit de Daniel ! Nous ne serons jamais des prophètes. Ce n’est pas à cela que Dieu nous appelle, mais nous pouvons tous cultiver en nous-mêmes un «esprit extraordinaire».

Daniel n’avait pas seulement un esprit extraordinaire. C’était aussi un homme d’une grande droiture pratique, dont les comptes étaient tous justes. Vos comptes à vous sont-ils justes ? Sa droiture et son intégrité morales, dans toute affaire de confiance, rehaussaient son mérite aux yeux du roi Darius qui «pensa à l’établir sur tout le royaume». Cela attisa la haine des Chaldéens. «Alors les présidents et les satrapes cherchèrent à trouver dans l’administration du royaume quelque sujet d’accusation contre Daniel ; et ils ne pouvaient trouver aucun sujet d’accusation ni aucune faute, parce qu’il était fidèle ; et aucun manquement ni aucune faute ne se trouva en lui» (6:4). Ils pensaient le prendre en défaut, mais ne purent trouver en lui «aucun manquement ni aucune faute». Un homme doué d’un esprit extraordinaire, fidèle, en qui ne se trouvait aucun manquement, ni aucune faute : quel personnage merveilleux, et combien semblable à Christ ! «Je n’ai trouvé aucun crime dans cet homme», fut-il dit de notre bien-aimé Seigneur dont nous voyons ici un serviteur qui lui ressemblait moralement.

Daniel ne s’enorgueillit pas du fait d’avoir été élevé en dignité par le roi. Plus il monte en grade, plus il est petit à ses propres yeux. Quel homme admirable !

Déjoués dans leurs efforts pour l’abaisser dans les affaires du royaume, ses ennemis changent de tactique. «Et ces hommes dirent : Nous ne trouverons dans ce Daniel aucun sujet d’accusation, à moins que nous n’en trouvions contre lui à cause de la loi de son Dieu. Alors ces présidents et ces satrapes s’assemblèrent en foule auprès du roi, et lui parlèrent ainsi : Roi Darius, vis à jamais ! Tous les présidents du royaume, les préfets et les satrapes, les conseillers et les gouverneurs, ont tenu conseil ensemble pour établir un statut royal et mettre en vigueur une défense, portant que quiconque fera une demande à quelque Dieu ou à quelque homme que ce soit, durant trente jours, excepté à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions. Maintenant, ô roi, établis, la défense, et signe l’écrit afin qu’il ne soit pas changé, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui ne peut être abrogée. À cause de cela, le roi Darius signa l’écrit et la défense» (Dan. 6:5-9). Quel effet cet édit produisit-il sur Daniel ? Absolument aucun ! Il ne modifia en rien sa manière d’agir, mais quant à sa foi en Dieu, vous verrez qu’elle est bien réelle.

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  • Nicolas Papaïconomou
  • Je vis ma foi en Yeshoua ( Jésus) au quotidien. Je fuis la religion des hommes et cherche la présence de Dieu-Elohim comme un trésor. Je m'attends aux directives de l'Esprit de Dieu-Elohim qui est l'Esprit de vie.
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